Les Rhodiens en voyage

Partir à l'aventure en repoussant les frontières

Texte écrit par : Christian Nekkebroeck

Souvenirs de chouettes excursions

Sources:

  • Pierre Depessemier et connaissances de l'auteur

Source: Pierre Depessemier

Après la Première Guerre mondiale, au début des années 1920, il y a la reprise de l'économie. Les gens gagnent un peu plus d'argent et l’introduction de la semaine de travail de 48 heures leur permet de faire une excursion d'une journée. La côte et les Ardennes étaient les endroits favoris. A cette époque, les pays étrangers étaient réservés à la classe la plus riche. Tout le monde n'avait pas de véhicule ; les trajets se faisaient généralement en car. Les premiers autocars étaient des camions abandonnés par les Américains et les Britanniques après la Première Guerre mondiale sur lesquels une structure en bois ou en métal était construite et équipés de bancs en bois. Une décennie plus tard, en raison du grand succès du tourisme, la Belgique comptait déjà plusieurs constructeurs d'autobus. Ces autocars étaient déjà beaucoup plus confortables pour organiser des voyages à l'étranger pour le grand public. Après la Seconde Guerre mondiale, les destinations prisées étaient, outre le littoral et les Ardennes, les bords du Rhin, Paris, la Forêt-Noire, les Vosges, mais surtout les lieux de pèlerinage comme Scherpenheuvel, Diegem, et… Lourdes. Ce long voyage était généralement organisé avec un village voisin afin d'obtenir un nombre rentable de participants. En échange de quelques publicités faites à la messe, le curé du village participait gratuitement au voyage afin de garder ses paroissiens sur le droit chemin. Rhode et Alsemberg ont également organisé des voyages à Lourdes. Dans plusieurs communes flamandes, il existait un « Cercle des Amis de Lourdes ». Chaque année il y avait une tombola, le gagnant pouvait participer gratuitement au voyage à Lourdes.

Joanna Maria Desmedt (1900-1982), dame à la robe à motif floral dans la fenêtre au-dessus du conducteur, est devenue veuve en 1952. Peu après son pèlerinage, elle a rencontré son second mari, l'ébéniste Susse Raes... un miracle ?

Photo Ch. Nekkebroeck

Photo Ch. Nekkebroeck

Photo Ch. Nekkebroeck

En 1946, le boulanger Roggemans avait créé une entreprise d'autocars en face de l'église de de Hoek. Le chauffeur était Guy Contignac, devenu par la suite le patron d’une auberge où se trouve aujourd'hui la banque KBC, face à l'entrée de l'église Saint-Genèse. L’autocariste le plus populaire à Rhode était « den Baon » sur la rue Terheyde, dont Michel Mosselmans était le fondateur, succédé par son fils Louis et plus tard par son petit-fils Willy Mosselmans.

L'entreprise a arrêté ses activités dans les années 90. Den Baon était aussi le transporteur des supporters de La Rhodienne lorsqu'ils allaient jouer en déplacement. 

1971, l'association des personnes handicapées en voyage avec « den Baon » à Givet

Source : Pierre Depessemier

Source : Pierre Depessemier

A la fin des années '60, les voyages en avions sont devenus très populaires. D'abord en Espagne puis plus tard vers des destinations exotiques. VTB-VAB et Liebert furent les premières agences de voyage à Rhode.