Rhode et la bataille de Waterloo

Des gestes de solidarité pendant la guerre

Texte écrit par : Christian Nekkebroeck

Brève histoire de la contribution des Rhodiens pendant la bataille de Waterloo.

Sources:

  • De Becker Urbaan, Fernand Vanhemelryck (1982), Geschiedenis van Sint-Genesius-Rode naar Constant Theys, Gemeentebestuur van Sint-Genesius-Rode

Les champs rhodiens entre Rhode et Waterloo
Source: Geopunt Vlaanderen

Les 17 et 18 juin 1815, quelques courageux Rhodiens, qui s'étaient réunis tout près de la ferme Hof-ten-Hout, se dirigent vers Waterloo, pour prêter main forte aux Britanniques et aux Hollandais à la bataille de Waterloo. Au loin on pouvait entendre les coups de canon et apercevoir les panaches de fumée. Comme il avait plu intensément les jours précédents Ils n'atteignirent pas facilement Waterloo. Tout comme sur le champ de bataille, il y avait beaucoup de boue sur le chemin des Anes et la drève Saint-Gertrude. Ils ont émergé de la forêt, près de l’Auberge de Bodenghien (aujourd'hui un musée) où Wellington avait installé son quartier général. A cette époque, Bruxelles-Waterloo n'était qu'un chemin en terre, avec quelques pavés, dans la forêt de Soignes.

La chaussée de Waterloo vers 1900 ressemblait à peu près à ce à quoi elle ressemblait en 1815.

 "Après la bataille de Waterloo" - Source : A pictorial history of the world's great nations: from the earliest dates to the present time" vol.2 page 685 by Charlotte M. Yonge (Selmar Hess, New York, 1882)

L’administration communale de Rhode avait livré aux Alliés des charrettes pleines de pain, de viande et d'autres provisions. Beaucoup d’alcool, de bière et de brandy étaient fournis, ce dont les soldats avaient besoin avant de se faire massacrer. Les Rhodiens ne s’attendaient pas à ce que leurs chevaux soient confisqués par les Britanniques. Ce fut une terrible bataille, environ 12.000 soldats et 10.000 chevaux ont été tués dans les champs de seigle et d'avoine. Marengo, le cheval gris/blanc de Napoléon, a également été blessé et laissé pour compte. Un officier britannique a pris soin de Marengo, qui a survécu à son cavalier Napoléon. Il décède en 1831 à… 38 ans !

La bataille de Waterloo aurait été la dernière bataille avec des « spectateurs ». La bourgeoisie Bruxelloise et des environs, serait venue assister à bonne distance au spectacle.

Les jours qui ont suivi la bataille, il faisait très chaud. Les morts et les chevaux devaient être enterrés au plus vite pour éviter les maladies. La viande de cheval était sans aucun doute au menu à Rhode. Il y avait également de terribles pillages sur le champ de bataille.

Après la bataille de Waterloo par John Heaviside Clark

Les Rhodiens n'ont jamais été dédommagés pour leur engagement, leurs provisions, et les forgerons pour le ferrage et l'entretien des harnais des chevaux.


Plusieurs Rhodiens ont été tués pendant les guerres Napoléoniennes. Entre autres un JB Oscé lors de la bataille d'Almereida (Portugal) en 1811, Frans Duson est mort à Montpellier (France) en 1807, André Hellinckx en 1810, après la bataille de Leipzig (Allemagne) d'une balle de fusil... Ce n'était pas le cas de Jan-Baptist Wets. Il a combattu comme soldat de Napoléon en Russie où il a connu la terrible débâcle de Napoléon. Il a pu se distinguer en tant que héros et reçu la très convoitée « Croix de fer ». Après son retour, il a pu profiter pendant de nombreuses années d'une bonne pension !