le Dries

Ou Place Royale et environs

Texte écrit par Betty  De Greef en Christian Nekkebroeck

Avec nos remerciements à Marie-Rose Ballon, Jean-Pol Calvaer, Nicole Coppens, Gilberte Cosijns, Anne Deras, Fabian Dermaut, Sonia Deryck, Mark Desmedt, Patrick de Vroom, Viviane Everaerts, Marc Hindrijckx, Marleen Liebert, Jean-Pol Leonard, Linda Louckx, Christiane Piel, Martin Rommelaere, Jean-Pierre Stoffels, Jozef Swaelens, Maurice Swaelens, Marc Van Bellingen, pour les photos et souvenirs.

Den Drees avec le S en miroir, original. Ce n'était pas prévu, selon Pol Léonard : "J'ai juste mal peint le S".

Dries désigne une prairie en friche. Dans un dries, on trouve des maisons (généralement) autour d'une place centrale triangulaire.


Le quartier du Dries (en dialect, den drees) a été pendant de nombreuses années le quartier le plus populaire de Rhode. Ce quartier s'étendait en gros du haut de la rue du Tilleul, de la rue Terheide jusqu'à la petite rue de la Source. Au milieu se trouvait la place centrale. Deux rues pavées (Hof-ten-Hout et Chemin Courbe) et deux chemins de terre avec quelques pavés (le Dwarshaag et un chemin aujourd'hui disparu conduisant vers le chemin du verger et l'école Wauterbos) donnaient sur la place.

Entre ces deux  voies se trouvait la maison de Dominiek, ou plutôt une fermette. Il y avait des vergers où poussaient des pommiers et poiriers. Les écoliers cueillaient les pommes en passant, au grand dam de Dominiek. Dans sa colère, il parlait de façon assez rauque, avec un sifflement. Les enfants lui ont rapidement trouvé une expression : "Dominiek rikke tik a avalé un oiseau". La maison a été démolie vers 1957 pour faire place à la rue Dwarshaag.

On ne le voit plus sur la photo, mais à gauche, il y a encore une prairie et une route vers la ferme Hof-ten-Hout et une descente abrupte vers le Kwadebeek. L'électricité et l'eau courante n'existaient pas encore (dans les années 1930). Les habitants du Dries allaient chercher l'eau au puits du Kwadebeek (aujourd'hui station d'épuration dans la rue des Crapauds). La tâche était rude : deux hommes (l'un poussant, l'autre tirant) devaient mettre en mouvement une brouette chargée d'un tonneau d'eau sur la pente raide. Ils retournaient à den Dries en passant par la petite rue de la Source parce que c'était moins raide.

Photo : Collection Dominique Olivier

Verdwenen weg richting Boomgaardweg en school Wauterbos.

Foto: Guido Vanden Houden

Le Dries était déjà un centre d'activités au début du XXe siècle. Le nombre de carousels (plus important que dans le centre), le kiosque annuel pour la fanfare et l'autel pour la procession témoignent de sa popularité.

Le Dries était auparavant très socialiste. Le café Titte Keu était le siège des socialistes. Le parti socialiste de Rhode a été fondé dans l'ancienne boucherie (n° 19) sur la place (+/-1900).

La première photo de Den Dries. Le Café de la Brasserie n'était pas encore là. La maison du boucher, alors café (Vischhuis bij Kees) était déjà là, et un peu plus loin le hangar où se trouvera plus tard le cinéma Roxy. Le Café du Lion Rouge sera démoli pour faire place à la Brasserie.

Photo : collection communale.

En ce temps-là, la lutte entre les catholiques (CVP) et les socialistes était rude. Lors de la procession, les catholiques s'agenouillaient et les socialistes restaient debout. On voyait clairement la préférence. Quelques jours avant la procession, le "zavelboer" passait. Chacun achetait alors un grand seau de sable blanc pour en "sabler" trois bandes dans la rue. Ces bandes servaient à marquer les pas des cortèges. Le drapeau belge était déployé, des petites tables avec des fleurs et des bougies étaient installées devant les portes des maisons ainsi que des tartes. C'était un événement mais aussi une véritable kermesse !

Jusqu'au milieu des années 1960, le Dries était très fréquenté par les camions rouge vif portant le logo de la brasserie Rodea.

En 1904, André De Greef a fondé la brasserie Rodea. Au centre de la place se trouvait la malterie (créée en 1917) qui, avec son impressionnante cheminée portant les initiales du propriétaire (AD), était visible de toute la région.

Photo: collection communale

Photo: collectie Dominique Olivier

De l'autre côté de la place, en direction de la rue Courbe / Dwarshaag, le garage de la brasserie est encore aujourd'hui revêtu de cimorné. La résidence et les dépôts de bière se trouvaient également sur la place Royale. Une passerelle sur la Hof-ten-Hout reliait la brasserie à la malterie.

Lors de l'arrêt de l'exploitation en 1967, à l'exception de la cabine électrique, presque tout a été démoli, y compris l'habitation. L'espace est aujourd'hui largement occupé par des parkings et un immeuble à appartements, "De Mouterij". Den Dries a plus ou moins conservé son caractère populaire avec des maisons ouvrières et des magasins de détail jusqu'à la fin des années 1960.

Photo: Eddy Vannerom

Photo: Marc Van Bellingen, 2003

Photo: Eddy Vannerom

Photo: Marc Van Bellingen, 2003

Le récit de Betty De Greef

Elisabeth (Betty) De Greef, fille aînée du brasseur Louis (2e génération) et de son épouse Maria Sterckx (petite dame coquette sortant toujours avec un chapeau), raconte son histoire :



"Le Dries était un quatier jeune et très animé. Vers le soir, on jouait à divers jeux dont au football. Nous, les "De Greefkes", n'avions pas le droit d'être "dans la rue" et je regardais les joyeux ébats de tant d'enfants de derrière la grande fenêtre de notre maison de maître. Mon premier amour d'enfance était là, inaccessible pour moi !

Dire que Le Dries était animé est une façon gentille de s'exprimer, car les week-ends, il y avait beaucoup de bruit et de tapage dans les cafés. À côté de notre maison, pendant les mois chauds, la grande terrasse du café Mariaken Torre était une attraction jusque tard dans la nuit. De l'autre côté de la rue, dans l'ancienne brasserie,  chez "Stamatoula"  (je me souviens de la magnifique dame grecque, avec ses cheveux noirs comme la braise), des sons similaires parvenaient jusqu'à nos oreilles.

"Ensuite, la foire pleine d'attractions. Nous, les De Greefkes, avons reçu un paquet de billets gratuits pour le carousel parce que la brasserie fournissait de l'électricité à toute l'organisation. C'était la fête bisannuelle pour nous et nous nous étirions tant que nous pouvions pour tirer la "floche". Mariette, la fille de l'exploitant du carousel, se tenait dans le stand de tir. On entendait clairement de sa voix stridente qu'elle "tenait la boutique" et qu'elle savait charmer les clients. On tirait sur d'étroites pipes blanches qui volaient en éclats de tous côtés. Mais elle a survécu !

Probablement le premier stand de tir équipé d'un appareil photographique.

Martin Rommelaere tire droit chez Mariette !A gauche, sa femme Annie.

"La procession est gravée dans ma mémoire par la grande croix de bois placée derrière l'autel, contre la porte du garage de la brasserie, le tout décoré de draperies de velours rouge, garnies d'or. Le curé, avec sa suite ailée et les associations jouant du tambour, s'avançait, déposait un instant son ostensoir et s'agenouillait dans une profonde dévotion. Pendant ce temps, la fanfare s'est réfugiée dans les cafés. Je me demandais où les gens avaient recueilli tant de pétales dans des seaux pour les disperser ? Ce jour-là, l'ambiance était à la fête.

Encore quelques souvenirs...

Le cinéma Trianon. À l'école, chez les religieuses, on nous inculquait strictement l'interdiction de regarder les photos obscènes des vedettes de cinéma. Je me suis bien comportée et j'ai regardé ailleurs. Jusqu'à ce que je me gagne en maturité !

Du Roxy, je m'en souviens pendant la foire car je m'y suis glissée une fois en cachette pour m'adonner à quelques ondulations dans la pénombre sur la piste de danse".

La salle de cinéma était vidée en prévision de la foire. Place à l'orgue et à la danse. Photos : Linda Louckx

"Plus intimement, je me souviens de mon père avec sa tunique de travail, sa salopette et son cache-poussière, allant du garage à la brasserie et vice-versa. Il y avait tant à entretenir, à réparer sur ces camions et ces machines ! Je le vois déjà siffler, bienveillant et sympathique avec tout le monde".

Le Dries s'appellera plus tard, à juste titre en référence à tout notre passé et notre cohabitation, la Place Royale.

Fineke

Fineke Blok (Josephine Vanderaa) n'avait pas de magasin sur le Dries, mais elle vendait des noix au poids, à en juger par la balance sur la brouette. Les temps étaient durs pour une jeune veuve comme Fineke, qui vivait dans un appartement de deux pièces au-dessus du Café de la Brasserie.

La photo, prise en 1924 au Dries, montre Fineke avec sa fille Albertine De Neyer, âgée de cinq ans. Le livret de mariage mentionne "lavandière" comme profession ! La petite-fille de Fineke est Marleen Liebert, ancienne secrétaire de notre bourgmestre !

Aperçu des commerces

Le caractère populaire et le commerce de détail ont disparu depuis. Le succès du Dries était également dû aux nombreux cafés pour jeunes, aux cinémas et à la friterie de Louis et Mariette Deryck.

Nous donnons un aperçu des commerces. Un aperçu des cafés et des cinémas se trouve sur une autre page de ce site web.

Rue du Tilleul

Numéro 79

La poissonnerie et le café d'Eda et Emma, fille et petite-fille de Wanne van Keu. Le poisson était cuit pour les clients du magasin le vendredi.

La photo montre Wanne van Keu devant le café avec le numéro de registre du commerce (RCB). Le RCB était apposé sur la façade à l'époque (et par les occupants allemands).

Photo : Sonia Deryck

Numéro 90

Le numéro 90 était une boulangerie. Il y avait deux vitrines : celle de droite pour les gâteaux, mais celle de gauche attirait tous les regards avec les belles boîtes pour dragées, pour les chocolats de la fête des mères et surtout avec les figurines en chocolat à la période de Saint-Nicolas. La boutique était tenue par une célibataire, "mademoiselle", dont le frère était boulanger. A la mort du boulanger, la boutique a été fermée. Mademoiselle vendait également des bombons à l'éther noir, qui rendaient les enfants groggy. Ces bonbons ont ensuite disparu du marché.

Numéro 83

Le numéro 83 était à l'origine le café l'Avenir (voir rubrique Cafés), puis le magasin de poêles de François Tondeur et enfin la première succursale de l'imprimerie Demol. François Demol était une personnalité populaire de Rhode, organisateur de la course cycliste Flèche brabançonne et fervent supporter du RSCA Anderlecht pour lequel il s'occupait également des imprimés. Plus tard, la maison est devenue l'atelier et magasin de vélos Christophe Bikes.

G. Van Coningsloo, F. Demol, P. Cerami en F. Bracke

Photo: Fabian Dermaut

François Demol avec Robbie Mc Ewan vainqueur de la Flèche brabançonne

Photo: Fabian Dermaut

François Demol (L) avec Kim Kirchen gagnant de la Flèche brabançonne

Photo: Fabian Dermaut

Numéro 85

Le numéro 85 était la maison du plombier Pikke Congo et de son fils Dolfke. Dolfke y vivait avec sa famille. À l'époque, la plomberie était en plomb.

Numéro 87

Au numéro 87 se trouvait la droguerie de Jeanne van Robert, puis la boucherie de Torre Tielemans et de sa femme Marcelline.

Numéro 102

Lorsque Yvonne et Robert Everaerts ont acheté la propriété, il s'agissait encore du magasin de tissus, de tricot et de couture de Nie Passijs. Nie avait une fille (Paula) et trois fils, Lucien Raes, électricien, actif dans diverses associations, Christian Raes, ébéniste, qui eut plus tard un magasin au numéro 100. Son épouse Louisette était encore patronne de café au "football" sur la Winderickxplein à Alsemberg dans les années 1980. Pierre Raes était un ébéniste hors pair et enseignait à l'école des métiers du bois de Bruxelles, à Chapelle, selon Martin Rommelaere (voir n° 12 Koningsplein) qui y a suivi une formation d'ébéniste avec entre autres Christian Raes.

Numéro 102 et à droite numéro 100

Photo: Viviane Everaerts

Nie Passijs

Photo: Anne Deras

Robert et Yvonne Everaerts ont fait aménager la maison avec un hall d'entrée et une salle d'exposition attrayants. Robert était horloger (à l'époque où l'on réparait encore les montres) et sa femme Yvonne s'occupait de la boutique. Robert était distributeur des célèbres montres Pontiac. La publicité de Pontiac était tic tac. Très vite, le magasin fut surnommé "chez Tic Tac". Robert (né en 1927 et décédé en 2024) a également été entraîneur de jeunes à La Rhodienne pendant de nombreuses années et jouait encore au tennis chaque semaine à un âge très avancé.

Photo: Viviane Everaerts

Robert Everaerts "Tic Tac" 1927-2024

Numéro 107

Le numéro 107 était la maison de l'ancien bourgmestre Georges Straete (1881-1961), avec la façade en cimorné. C'est aujourd'hui (2024) le bureau d'assurance de Mark Partous. Lors de travaux de rénovation de la cheminée, Mark a découvert dans la maçonnerie une capsule temporelle contenant le nom du constructeur et la date. A l'automne de sa vie, Georges y vivait avec ses trois soeurs, devenues veuves. L'une d'entre elles (Caroline) était mariée à Jules Sax, un parent du célèbre inventeur du saxophone, Adophe Sax.

Bourgmestre Georges Straete

Numéro 120

Le numéro 120 était l'épicerie de Sabine van Kalle, juste en face de l'entrée du cinéma Trianon. Pendant l'entr'acte, les jeunes s'y rendaient pour acheter rapidement des sucreries. La boutique de Sabine ne fermait qu'après l'entr'acte. Le fils de Sabine était Pierre Coosemans, également un habitant bien connu de Rhode, et était un collaborateur important de la Flèche brabançonne.

Numéro 122

Le numéro 122 était la maison de Taxi André Dury, à l'origine la maison du transporteur Gustaaf Spriet. Il y avait un grand espace au bas de la maison, André Dury pouvait y garer sa grande limousine Chevrolet destinée aux fêtes de mariage. Pour ses déplacements en "taxi", il conduisait une Volga, une marque russe peu connue dans notre région. La photo montre sa Volga devant la porte.

Taxi André Dury

Numéro 124

Le numéro 124 était le salon de coiffure de Jean Coiffeur (Van Rossum), à gauche l'entrée du coiffeur, à droite la parfumerie, encore brièvement visible sur la photo ci-dessus.

Numéro 113

Au numéro 113 (plus tard au numéro 100) se trouvait le magasin de télévision, de radio et d'électricité de Jaspar Piel et de son épouse Irène Hernalsteen. Avec Pierre Belen (centre de Rhode), Jaspar a été le premier fournisseur de téléviseurs aux Rhodiens. La vente d'un téléviseur impliquait également l'installation d'une antenne métallique sur le toit pour capter les deux chaînes belges (BRT et RTB) ainsi que la chaîne française "Lille". Dans les années 1960, il y avait une antenne sur chaque toit. L'affable Jaspar (né à Rotterdam en 1911) était d'origine germano-néerlandaise et distribuait les célèbres et fiables téléviseurs BELL de l'époque.

Les photos sont de Christiane Piel.

Jaspar et sa fille Christiane

Christiane et sa mère Irène et son berger allemand dans la cour du n° 113 qui a donnait dans le chemin Courbe.

Jaspar

Irène

Numéro 128

A côté de Jean coiffeur, il y avait le magasin de vêtements de Très van rossen dau (Cosijns). C'était un magasin spacieux avec une grande vitrine. En raison de la couleur brune des vitrines (à la mode à l'époque), l'intérieur du magasin était plutôt sombre. En 1966, le magasin a fermé et la façade a été rénovée.

Numéro 132

Le numéro 132 était la propriété de Wis Peule, un café et une épicerie. Après la cessation de son activité, le café a été temporairement loué à Frits et Katrien Pasteleurs, puis à Jefke et Wis Pain, beau-père et mère de Jean-Pol Leonard, ébéniste et propriétaire de l'atelier "den Drees" sur le parking de la Place Royale.

En 1964, l'entreprise a été transformée en boulangerie par Jean (Swaelens) et son épouse Adèle. Jean était le fils de Wiske et était boulanger, tout comme son fils Jozef, pâtissier diplômé, qui a repris l'affaire avec sa femme Irma de 1982 à 2000. Jozef préparait de délicieux gâteaux Schtroumpf avec de la crème fouettée et du chocolat blanc et vendait également des chocolats faits maison. En 2000, l'affaire a été vendue à Thierry Laroche, mais ce dernier a fait faillite. Le bâtiment est aujourd'hui un immeuble d'habitation.

Les photos sont de Jozef Swaelens.

Irma et Jozef

Les pains fraîchement cuits refroidissent à l'arrière du logement.

Le fils Jozef en son père Jean van Peule, deux générations de boulangers.

Place Royale

Numéro  2

Dans la poissonnerie de Louis et Mariette Deryck-Lacus, le week-end, il y avait aussi sa friterie, qui restait ouverte très tard pour les nombreux clients des cafés et des cinémas qui venaient chercher une frite après la dernière séance. Les week-ends, on y vendait aussi des bulots "Schargos". Les gens faisaient la queue devant et cela sentait délicieusement le céleri cuit dans la marmite fumante derrière laquelle Mariette se tenait.

Le curé Moons (curé à Rhode de 1970 à 1993) est également venu acheter des "druge hairenk" (harengs) à Louis, déguisé en poissonnière lors de la foire annuelle.
Photo : Sonia Deryck

Mariette devant son magasin

Photo : Sonia Deryck

Louis en train de faire des filets

Photo : Sonia Deryck

Un paquet de frites ?

Photo : Sonia Deryck

Place Royale, avec devant la camionnette Citroën de Louis avec laquelle il faisait ses "tournées" et vendait des "schargos" sur la Rhodienne lors des matchs de football.

Photo : Sonia Deryck

Nr 1

Le numéro 1 est une maison qui a abrité un grand nombre d'indépendants au fil des ans. Boucherie vers 1900, puis magasin de papiers peints et de peinture de Nezze Swaelens, salon de coiffure et boutique du "chauffagiste" Désiré Debecker...

Photo : Dominique Olivier

Numéro  4

Le magasin de tabac, de cigares, de cigarettes et d'articles pour fumeurs de Pierre Desmedt et de son épouse Anna Debast. Anna tenait le magasin lorsque Pierre partait à la pêche. En haut de la vitrine, on peut encore voir les publicités pour Armada et Boule d'Or. Devant l'entrée se trouve Anna.

Photo : Marc Desmedt

Photo : Marc Desmedt

Photo : collection communale

Photo: Marc Desmedt

Pierre et Anna sont également les grands-parents de DJ Marc, le populaire disco bar, qui a animé de 1974 à 1997 les nombreux bals de Rhode et de ses environs.
La maison a ensuite été transformée en salon de coiffure pour Pierre Degelas.

Numéro 8

Le numéro 8 était la droguerie et magasin de peinture de "Maria op den drees", également appelé "Maria Bazaar" (Machiels), mais plus connu comme magasin de jouets. Elle vendait également des voitures d'enfants, des graines pour oiseaux, etc. Il s'agissait alors d'une maison à deux logements. Le commissaire bruxellois Jean Capittel habitait à l'arrière (n° 6) et était accessible par le couloir encore existant. Son fils adoptif, Christian Vanderhoeven fut tué en 1966 à l'âge de 15 ans dans le terrible accident d'autobus de Limburg a/d Lahn, dans lequel de nombreux enfants perdirent la vie.

Christian Vanderhoeven (1951-1966)

Commissaire Jean Capittel

La coupure de presse mentionne le "petit" Christian, mais le garçon sportif mesurait environ 1m90 !

Luc Leemans, René Vosté et Jean-Jacques Lebeau,membres du club de gymnastique Rhode à côté du corbillard dans la rue du Village.

Numéro 12

Après le café de Mariaken Torren, l'habitation devient le magasin de meubles de Martin Rommelaere. Il fabriquait des meubles de style espagnol, à la mode. A cette époque, Martin a également été le détenteur du record du nombre de tours à vélo lors du "Gordel" en 1987. Il a ainsi effectué sept tours de Gordel, soit 630 km au total. En 1988, il a ajouté un tour supplémentaire en VTT.

Après le magasin de meubles, l'habitation devient un magasin de chaussures (ShoeShop Rodea) appartenant à Charles et Nicole Jacobs-Coppens de 1980 à 1987. L'habitation est aujourd'hui la propriété de Pol Leonard.

Martin avec l'échevin Herman Wauters.

Photo : Martin Rommelaere

Martin reçoit la coupe du Gordel des mains de la bourgmestre Algoet. Les mandataires Willem Savenberg, René Vandezande et Noël Beke observent la scène.
Photo : Martin Rommelaere

Derrière le café se trouvait la scierie de "Strop" (Jean Swaelens). Des troncs épais étaient sciés et ce bruit faisait partie de l'activité du Dries.

La maison de "Strop" fait actuellement (2024) l'objet d'importants travaux de rénovation.

Numéro 19

Le numéro 19 était la boucherie de Jaak van Pôske et Maria Mère, parents de Pol Hannaert, reprise plus tard par Jean et Paula Lebleu et leur fils Jean-Marc. C'est dans cette maison qu'a été fondé le Parti socialiste de Rhode. Les deux garnements à l'entrée sont Roland Swaelens et Alain Hannaert. Il y avait également un abattoir attenant à la maison. Le boucher Pol Hannaert y abattait ses bœufs. À la porte en fer située à côté du magasin, on pouvait parfois voir Pol en train de nettoyer le sang d'abattage.

Photo : Paula en Jean Lebleu

Rue Terheide

Numéro 4

Le café de Sportwereld des époux Adèle et Frans Deras-Louckx était situé à côté du haut mur abrupt de la malterie. À la fin des années 1960, les voisins s'inquiétaient de "l'état de santé" de la tour, qui présentait des signes de dégradation, y compris la girouette de 2 tonnes. Dans les années 1960, les enfants pouvaient encore jouer dans la rue sans problème. Jean-Paul Louckx, fils de Julien, joue au handball dans la rue Terheide.

Numéro 5 - Julien le peintre

Photo prise près de la ferme Hof-ten-Hout à l'occasion d'un événement publicitaire. Une connaissance de Julien est assise à l'arrière du véhicule avec un mouton et fait une démonstration du cardier à laine pendant la tournée. Julien était également distributeur local des matelas Simmons (voir la camionnette à droite de l'image) et les entretenait en les "frappant". Le véhicule porte l'inscription J. Luockx au lieu de Louckx, mais tout le monde savait qu'il s'agissait de Julien le peintre. Après sa fermeture, le magasin a été transformé en salon de coiffure par Nicole Bosmans, plus connue comme l'épouse de Maurice facteur (Swaelens).

Photo avant la construction du cinéma Roxy. L'entrée du cinéma se fera par la porte du garage. Dans le petit jardin à gauche (devant la maison blanche à l'arrière) viendra la maison et la droguerei et le magasin de peinture de Julien et Simonne Louckx.

Le cardier à laine de Julien, une chaise avec une machine pour séparer la laine avant le filage.

Numéro 6

Le numéro 6 était la maison de Jean Figeys, plafonneur. Son fils Hubert (1937 - 2012) a été le premier professeur d'université (chimiste) à Rhode, il était également un excellent coureur de 100m, une discipline dans laquelle il a également gagné quelques courses (1962).

Numéro 12

Le numéro 12 était le magasin de glaces de Fanny et Jules Louckx. Ils ont d'abord habité au numéro 1 où ils tenaient également un café.

Numéro 14

Le numéro 14 était le café "Cowboy" tenu par Moïse et Marie de Broyer, les parents du célèbre Rhodien Pierre qui était musicien (voir ce lien). Il s'agissait d'un café pour jeunes équipé de jeux populaires (flipper, etc.). Dans les années 1960, Jeanneke et Martin Herremans y ont installé leur librairie. Leur fils Marc était photographe au journal Het Nieuwsblad.

Marie(ke) de Broyer

Numéro 20 (18-20-22)

No 20 - (nos 18-20-22).
Jan-Baptist Vandenplas, surnommé "de Lange" et descendant de la première centenaire de Rhode, Marie Vogeleer (lien) épousa Rosalie Tordeur et résida dans la rue Terheide. Le couple a eu quatre enfants, un fils décédé en bas âge et trois filles.

Liza a épousé Dreike van den Arnol (André Hannaert) et ils ont tenu le café. Marguerite a épousé Maurice de Vroom (lien), d'origine néerlandaise et ancien commissaire de police adjoint à Rhode. Il y avait aussi la "petite Marieke", atteinte de nanisme, qui vivait avec ses deux sœurs et qui aidait au café. Elle avait une voix un peu rauque à cause d'une tumeur du larynx et un visage gentiment ridé. Les trois sœurs ont vécu côte à côte dans la rue Terheide pendant presque toute leur vie.

La maison du numéro 20 est toujours la propriété de Patrick de Vroom. Son frère Christian (1942-2018) (lien) a été commissaire général de la police judiciaire.

Marguerite aux côtés de son père à l'entrée du café (nr 20 se trouve au-dessus).

Maurice de Vroom en tant que commissaire de police adjoint à Rhode.

Les trois sœurs, dont la petite Marieke au premier plan, aux côtés de son beau-frère et patron du café, Dreike.

Nr 39

Le numéro 39 était le salon de coiffure de Julien coiffeur (Devillé 1933 -2004).

Numéro 28

Le numéro 28 était la dernière maison près de la rue de la Source, avant la descente vers Hof-ten-Hout. C'était la boucherie de Staaf van de prèter (Gustaaf Paesmans) avec sa veste blanche de boucher à côté de sa femme Bebel enceinte de leur fille Augusta. Son petit-fils est Jean-Pierre Stoffels qui avait un cabinet de kinésithérapie dans la maison voisine.