Faire les emplettes dans une ambiance familiale
Texte de : Louisa Mosselmans et Gilbert Liebert, texte et plan retravaillés par Alain Swaelens - traduction Pierre-Yves Bouvy
Brève histoire de la rue commerçante de Rhode
Photo : Brenda Averhals
Jusque dans les années '70, il y avait à Rhode de nombreux commerces locaux et chacun se connaissait. La rue était un des principaux lieux de rencontre. Cet article s'adresse plus particulièrement aux personnes qui ont vécu ces belles années. Les garçons (dont le plus jeune des auteurs) allaient régulièrement sonner à la porte des personnes au mauvais caractère pour se cacher aussitôt. Lorsqu'il pleuvait et que nous retournions à l'école l'après-midi en allant du Petit Liège vers Wauterbos en passant par la rue Neuve, nous faisions souvent des courses d'allumettes que nous placions dans la rigole... Il régnait ainsi une ambiance très détendue (bien entendu pas pour ceux chez qui nous allions sonner. Ceux-là étaient toujours en train de jurer).
Cette ambiance a malheureusement disparu depuis les années '80 et à présent, beaucoup de personnes connaissent à peine leurs voisins.
Le nom de la rue vient en fait de “Neustraot”, de “nauwe straat” (rue étroite) du fait de son rétrécissement, mais avec néerlandais standard, il est devenu “de Nieuwstraat" (rue Neuve)
(Suivant l'historien Patrick De Cauwer).
Nous commençons notre promenade depuis le bout de la rue Termeulen et avançons dans la rue Neuve en observant le côté gauche.
Il y avait à cet endroit le café “In de Grote Pot” chez Sabine van Bene Lul, repris plus tard par Charel et Clementine, ensuite par Jean Cassis et Irène puis enfin par Nicole Cassis et Raymond.
Florent le coiffeur était le voisin du café “Mareeke van Jas” et Tiske. Il y avait une grande salle annexée au café où la Fanfare “Kunst en Genot” a donné plusieurs concerts et pièces de théâtre. C'était également un local à pigeons.
Après le chemin de la source, on trouvait le café-boucherie de "Kobe Lel". Plus tard, la boucherie est devenue une poissonnerie, chez Belleke et Frans. Après la fermeture de la poissonnerie, la coiffeuse Christiane s'est établie.
Ensuite, on trouve Georgske le cordonnier et Bertha. Il était également l'afficheur officiel de la commune (n°3 et 5).
Dans la ruelle qui montait un peu plus haut, Leza van Vleeg tenait une crèmerie avec du lait, du fromage et du beurre (n°15).
La maison qui suivait était celle de "Beere Gos", laitier et magasin d'alimentation (n°19).
Derrière la maison de Beere Gos se trouvaient encore deux maisons. Dans l'une de celles-ci habitait Anna. On pouvait lui apporter son linge pour le faire repasser (n°23-23A).
Plus loin se trouvait “Julleke van Vleeg”, laitier (n°33).
Il y avait également là les ateliers du fabricant de meubles “Jan van Frijke” (n°35).
Dans la prochaine ruelle dominait “Jean van Peulle” avec sa boulangerie et son magasin (n°57).
Un peu plus loin se trouvait le café de “Georges van Loo”, ancien coureur professionnel devenu plus tard agent de police.
Dans ce café, "Den Bonanza" est venu s'établir plus tard (n°67).
A côté se trouvait le magasin d'alimentation de “Bin” of “Sigaar” (n°65).
Sur le côté gauche de Den Bonanza se trouvaient des affiches de marraine Soit et juste en face un plombier.
Le garage Citroën se trouvait au coin de la Bellemansheide (n°71).
Nous retournons vers la fin de la rue Termeulen et poursuivons à présent notre promenade avec la partie droite de la rue Neuve.
Nous trouvons d'abord le café et magasin de "Réke Prugge" ou "Thioré", avec un plancher de bois qui était joliment décoré avec du sable. Plus tard se trouvait là la boucherie de Josée van Scharre, par après tenue par Jean Averhals. (n° 71-73).
“Jef Azare” et Martha tenaient une bijouterie et magasin de vêtements au coin opposé (n°6).
Pour le matériel de couture, les étoffes et les pantoufles, il fallait aller chez Be "Poater". Il y avait là aussi le dépôt du nettoyage à sec "Alba" (n°12).
Ensuite, il y avait le magasin de vélos de "Ben Boeter" (n°16).
Le magasin d'alimentation “Den Battard”, se trouvait à côté. Il y avait anciennement à cet endroit, le magasin de peinture et de papier peint de "De Weez". Derrière le magasin, il y avait également une salle de bal (n°18-20).
“Mariette van Marianne van Sille” avait un magasin de combinaisons, cache-poussières, vêtements de nuit et salopettes (n°22).
La famille “Grassin” située quelques maisons plus loin, fabriquait des cuisines dans leur atelier (n°32-34). C'est également là que le club de ping-pong de De Hoek s'est installé tout un temps.
Le Battard à l'arrière. Photo : Gilbert Liebert
50 mètres plus loin, “Jan van Frijke” exposait ses meubles (n°40).
Encore plus loin, il y avait le café et boucherie de Tist van Sander Kelle, devenu ensuite la ferronnerie de Rosa van Peuteken Aule (n°58-60).
Chez Jeannette et Gust se trouvait la supérette de Colruyt “Den Boni”. Jeannette et Gust ont agrandi leur magasin 50 m plus loin (n°70). Le magasin de chaussures d'Emilienne en Jean lui a succédé (n°62A ou B).
Leurs voisins étaient le boulanger “Bij Cheppe” et sa femme Sara. Plus tard, leur fille Jenny et son mari Hilaire ont repris la boulangerie. Le four de la boulangerie était mis à la disposition des personnes qui préparaient des tartes pour la kermesse (n°64).
Nous poursuivons notre promenade avec la seconde partie de la la rue Neuve, sur le côté gauche.
On trouvait tout d'abord un magasin de poêles, devenu plus tard un magasin d'alimentation générale, puis une librairie et finalement un restaurant (n°83).
Les ateliers de meubles Duson se trouvaient un peu plus loin (n°127).
La ferme et boucherie de "Den Hubbe" était la dernière maison avant Petit Liège.
Un peu en retrait de la rue, il y avait encore la villa de "De Weez", entrepreneur en bâtiment (n°78).
Ensuite, il y avait "Jaak van de Floore", détaillant de la bière "OP-ALE".
“T’ooten Been”, l'homme qui avait une jambe de bois, vendait de la crème glacée et réparait les chaussures.
La ferme de "Jacqmain" occupait une grande partie de la rue Neuve avec sa clôture en béton.
Flup Dandoy était le chromeur de Rhode, il faisait aussi du transport (n°106).
Ensuite, on trouvait le magasin de meubles de Duson (n°108). Puis, VORWERK s'est établi à cet endroit pendant un certain nombre d'années.
Il y avait encore un magasin de couture, tissus et laines, chez "Neeke".
L'exploitation agricole de "Nille Strop" était presque au Petit Liège. Le tas de fumier se trouvait en plein milieu de la cour. Cette exploitation a été détruite il y a bien longtemps et différentes habitations ont été construites sur ce terrain.
Au coin de la rue Neuve et la rue Terheide, il y avait le cordonnier "Stekske" (n°136).
IL y avait encore le magasin de Pierre Beelen, radios etc. Ensuite, Pierre Beelen a déménagé à la fin de la rue de la Station, au niveau de l'église.