Tekst geschreven door: Marc Hindrijckx

De eerste Belgische wereldrecordhouder in de atletiek was een ingeweken Rodenaar.


Reeds lang voordat de gewezen atletiekkampioene Kim Gevaert zich te Sint-Genesius-Rode kwam vestigen, woonde er in deze gemeente al een grote atletiekvedette.

 

Joseph Jean Célestin Mostert werd op 26 juli 1912 geboren te Verviers, als zoon van Célestin Joseph Mostert en Germaine Martine Anne Raway.

 

Mostert begon al jong te voetballen, maar stapte op 16-jarige leeftijd over naar de atletiek. Hij sloot aan bij de plaatselijke atletiekclub Cercel Sportif Verviétois waar hij als veldloper debuteerde in de scholieren categorie. Het volgende jaar bleek dat hij ook over het nodige talent beschikte op de piste, door het kampioenschap van België te winnen op de 1000 meter. Ook als junior behaalde Joseph de Belgische titel op de 1500 meter.ts in intieme kring.

Foto: Le Peuple 29/5/1949

De Daar Verviers nu niet bepaald een ideaal centrum was voor de atletiek, wou Mostert transfereren naar de Brussels club Union Saint-Gilloise, wat hem door zijn huidige club werd geweigerd. Hij had het ervoor over om één jaar te wachten en begon nadien te trainen met Marcel Alavoine. Het jaar competitierust en de radicale methode van trainen, bracht de ex-Verviétois in een recordtijd op het voorplan.

 

Voor de eerste keer, liep hij tijdens een meeting te Parijs een 1500 meter onder de 4 minuten in 3’58”. Dit was het begin van een schitterende loopbaan.

 

In 1936 maakte hij op 24-jarije leeftijd zijn Olympisch debuut op de Olympische Spelen van Berlijn. Hij werd vierde in zijn reeks en miste zo nipt de finale.

 

Mostert werd in 1937 de eerste Belgische wereldrecordhouder in de atletiek, door te Parijs het wereldrecord te lopen op de ¾ mijl. Deze prestatie leverde hem dat jaar de Nationale trofee van sportverdienste op. Hij won ook gedurende drie jaar op rij de Ereprijs van de Belgische Atletiekbond, wat vergelijkbaar was met de huidige Gouden Spike. Nadat Joseph deze trofee driemaal had gewonnen werd het reglement veranderd, zodat een atleet deze trofee maar één keer kon winnen in zijn carrière.

Mostert loopt een Belgisch record op de 2000 meter tijdens een internationale meeting op de Heizel te Brussel.

(Foto’s: Geïllustreerde Sportwereld 16/6/1937 – La Dernière Heure 14/6/1937)

Mostert in het midden met Chapelle en Birret werden op het Koninklijk paleis ontvangen door Koning Leopold III. Joseph kreeg er de Ereprijs van de Belgische Atletiekbond overhandigd. (Foto: L’Avenir du Luxembourg 4/12/1937)

Een jaar later was Mostert terug succesvol door op het Europees kampioenschap te Parijs een zilveren medaille te behalen op de 1500 meter. Hiermee was hij tevens de eerste Belg die een medaille behaalde op een Europees kampioenschap atletiek.

 

Mostert nam nadien deel aan meetings in de Verenigde Staten, Frankrijk, Duistland, Engeland, Finland en vooral Zweden. Eind 1939 vestigde hij zich zelfs te Stockholm, de hoofdstad van Zweden, waar hij tevens zou werken in de kledingzaak van zijn toekomstige schoonhouders. Maar begin 1940 werd hij terug naar België geroepen om ons land te verdedigen tegen de inval van Duitsland. Zijn loopbaan werd spijtig genoeg op zijn hoogtepunt onderbroken door de Tweede Wereldoorlog en zo zijn kans op een eventuele gouden medaille op de Olympische Spelen in rook zak opgaan. Na de achttiendaagse veldtocht en de overgave van België, nam het leven in ons land opnieuw zijn gang en waren er opnieuw atletiekmeetings.

 

In 1944 bij de bevrijding van ons land, waren er uiteraard opnieuw gevechten en staakte Joseph alle atletiek activiteit. Hij probeerde eind 1945 nog even te hervatten, maar de 33-jarige atleet behaalde niet meer het gewenste niveau en zijn clubmakker Gaston Reiff uit Braine-l’Alleud nam de fakkel van Joseph met succes over.

 

Nadien werd Joseph de grote baas voor Adidas in België. Hij woonde met zijn tweede echtgenote Andrienne Vanmaeckelbergh in de Schilderachtige Dreef te Sint-Genesius-Rode, toen hij op 27 april 1967, op 54-jarige leeftijd overleed. De uitvaart, gevolgd door de bijzetting in het familiegraf op de begraafplaats van Rode had plaats in intieme kring.

Gazet van Antwerpen 29 april 1967

Joseph

Mostert

Texte écrit par : Marc Hindrijckx

Premier recordman Belge d'athlétisme, habitant à Rhode;


Bien avant que notre championne d'athlétisme Kim Gevaert ne vienne s'installer à Rhode, une autre grande célébrité de l'athlétisme a vécu dans notre commune.


Joseph Jean Célestin Mostert (né à Verviers le 26 juillet 1912), fils de Célestin Joseph Mostert et de Germaine Martine Anne Raway.

 

Mostert commence très tôt à jouer au football, mais se met à l'athlétisme à l'âge de 16 ans. Il rejoint le club d'athlétisme local, le Cercle Sportif Verviétois, où il fait ses débuts en tant que coureur de fond dans la catégorie scolaire. L'année suivante, il a prouvé qu'il avait également le talent nécessaire sur la piste, en remportant le championnat de Belgique sur 1000 mètres. Toujours en tant que junior, Joseph remporte le titre de champion de Belgique du 1500 mètres.

Photo: Le Peuple 29/5/1949

Comme Verviers n'était pas un centre idéal pour l'athlétisme, Mostert souhaitait être transféré au club de l'Union Saint-Gilloise, ce qui lui fut refusé par son club Verviétois. Il accepte d'attendre un an et s'entraîne entre-temps avec Marcel Alavoine. L'année de repos en championnat et la méthode radicale d'entraînement ont permis à l'ex-Verviétois de revenir sur le devant de la scène en un temps record.

 

Pour la première fois, il court un 1500 mètres sous les 4 minutes en « 3'58 »  lors d'un meeting à Paris. C'est le début d'une brillante carrière.

 

En 1936, à l'âge de 24 ans, il fait ses débuts olympiques aux Jeux de Berlin. Il termine quatrième de sa série, manquant de peu la finale.

 

En 1937, Mostert devient le premier Belge détenteur d'un record du monde d'athlétisme en battant le record du monde du trois quart de mile à Paris. Cette performance lui vaut le trophée national du mérite sportif cette année-là. Il a également remporté trois années consécutives le prix honorifique de la Fédération belge d'athlétisme, similaire à l'actuel Golden Spike. Lorsque Joseph remporta ce trophée à trois reprises, les règles furent modifiées de manière à ce qu'un athlète ne puisse remporter ce trophée qu'une seule fois au cours de sa carrière.

Mostert établit le record de Belgique du 2000 mètres lors d'une rencontre internationale au Heysel à Bruxelles.

(Photos: Geïllustreerde Sportwereld 16/6/1937 – La Dernière Heure 14/6/1937)

Mostert au centre avec Chapelle et Birret ont été reçus au Palais Royal par le Roi Léopold III. Joseph y a reçu le prix d'honneur de la Fédération belge d'athlétisme.

(Photo: L’Avenir du Luxembourg 4/12/1937)

Un an plus tard, Mostert renoue avec le succès en remportant la médaille d'argent sur 1500 mètres aux Championnats d'Europe de Paris. Il devient ainsi le premier Belge à remporter une médaille lors d'un championnat d'Europe d'athlétisme.

 

Mostert participe ensuite à des compétitions aux États-Unis, en France, en Allemagne, en Angleterre, en Finlande et surtout en Suède. Fin 1939, il s'installe même à Stockholm, la capitale de la Suède, où il travaillera dans le magasin de vêtements de ses futurs beaux-parents. Mais début 1940, il est rappelé en Belgique pour défendre notre pays contre l'invasion allemande. Sa carrière est malheureusement interrompue à son apogée par la Seconde Guerre mondiale, sacrifiant ainsi ses chances d'une éventuelle médaille d'or aux Jeux olympiques. Après la campagne de 18 jours et la capitulation de la Belgique, la vie dans notre pays a repris son cours ainsi que les compétitions d'athlétisme.

 

En 1944, à la libération de notre pays, il y eut encore des confrontations avec l’ennemi et Joseph décida de cesser toute activité d'athlétisme. Il tenta encore brièvement de reprendre fin 1945, mais l'athlète de 33 ans n'atteignait plus le niveau souhaité et son camarade de club, Gaston Reiff de Braine-l'Alleud reprit avec succès le flambeau de Joseph.

 

Par la suite, Joseph devient le grand patron d'Adidas en Belgique. Il vivait avec sa seconde épouse Andrienne Vanmaeckelbergh dans la Drève Pittoresque à Rhode. Lorsqu'il décéda le 27 avril 1967 à l'âge de 54 ans, les funérailles et l'enterrement se sont déroulées dans l'intimité .

Gazet van Antwerpen 29 avril 1967

Traduction de l'article de presse


Le plus grand athlete belge d'avant-guerre...


Jef Mostert est décédé


Jef Mostert n'est plus. Avec lui disparait la plus grande figure de l'athlétisme belge d'avant-guerre. Né le 26 juillet 1912 à Verviers, son amour pour l'athlétisme et le football a germe durant sa période scolaire chez les Frères des Ecoles Chrétiennes à Verviers.

A l’âge de 14 ans, il a choisi l'athlétisme plutôt que le football, en partie parce qu'il était obsédé par les grandes performances de Paavo Nurmi.


Jef a été remarque par l'entraineur de l'Union de l'époque, Marcel Alavoine, qui a attiré le Wallon à l'Union.

Lentement mais surement, Mostert a fait l'actualité, surtout sur le 1500 mètres. Aux Jeux Olympiques de Berlin, il n'a été éliminé qu'en demi-finales.


Après ces deuxièmes Olympiades, la période de gloire de Mostert a véritablement commencé. En 1937, à Paris, il a amélioré le record du monde du 3/4 de mile (1207 m). Il a parcouru cette distance en 3 min 2/5. Un an plus tard, il a été invité aux Etats-Unis pour y disputer le Mile de l'année. Là, à Princetown, il a terminé à une très honorable troisième place.

Son année record, surtout sur le plan national, fut sans aucun doute 1939. Il a alors amélioré pas moins de six records de Belgique : le 800 m à Stockholm, le 1000 m à Goteborg, le 1500 m à Oslo, le 2000 m en Finlande, le mile également en Finlande et le 3000 m à Tampere. Ce fut le point culminant.


La carrière de Mostert a malheureusement été brisée par la guerre. Une fois celle-ci terminée, son successeur est apparu, à savoir Gaston Reiff, dont Jef Mostert était un grand admirateur.


Avec Jef Mostert, l'athlétisme belge perd un grand nom. Nous présentons nos chrétiennes condoléances à ses proches.

 

FRANS CLERCK